Samedi 8 décembre 2007 entrafrique ou la Françafrique ? (2)
On les a appelés les Barracudas… Tous ces parachutistes français envoyés d’urgence en Centrafrique pour débarquer l’empereur Bokassa Ier du pouvoir… Nom de code l’opération : Barracuda ! Et depuis 1979, pour les Centrafricains, tous les militaires français qui stationnent dans le pays sont des « Barracudas »…
Avec Monsieur X, nous avons donc évoqué l’histoire de la Centrafrique et cette période mi-loufoque, mi-dramatique de l’empire. La France, ainsi qu’elle en avait pris l’habitude, est donc intervenue dans cette affaire pour siffler la fin de la partie. Comme elle avait auparavant déjà choisi Jean-Bedel Bokassa pour occuper le fauteuil présidentiel de la Centrafrique ! Car, selon mon interlocuteur, dans aucun autre pays africain la France ne s’est autant impliquée qu’en Centrafrique ! Et d’ailleurs, ça va continuer après la chute de Bokassa. A commencer par l’ancien président exilé David Dacko, l’homme que Paris a choisi pour remplacer l’empereur déchu et qui rejoint même son pays dans un des Transall qui transportent les paras français.
Et aujourd’hui encore, notre pays intervient dans la politique centrafricaine puisque ce sont des éléments de notre armée qui ont réduit une rébellion dans le nord du pays… Rébellion qui risquait à terme de chasser le président actuel, François Bozizé. Et une intervention opérée sans tambour ni trompettes et presque clandestinement… Comme d’autres opérations militaires accomplies au Tchad. Toujours pour venir au secours des pouvoirs en place au nom des accords souvent secrets passés avec ces pays du temps de Jacques Foccart. Celui-ci – Monsieur X nous l’a révélé l’an passé – détenait même dans son coffre des demandes d’intervention militaire en blanc signées préalablement par des dirigeants africains.
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