mercredi 11 mars 2009

Pain, pétrole et corruption

Un grand documentaire d'investigation sur l'une des plus scandaleuses affaires de corruption de notre époque, perpétrée aux dépens d'un programme humanitaire mis en place par l'ONU.
"Pétrole contre nourriture" est le nom d'un programme initié par l'ONU en 1996, qui visait à satisfaire les besoins humanitaires de la population irakienne soumise à un embargo depuis l'invasion du Koweït en 1990. Il devait permettre à l'Irak de vendre une quantité limitée de son pétrole, sous contrôle de l'ONU, et d'acheter en échange de la nourriture et des médicaments. Pendant près de sept ans, "Pétrole contre nourriture" va brasser près de 100 milliards de dollars. En janvier 2004, un quotidien irakien publie une liste de personnalités et d'entreprises ayant touché des pots-de-vin dans le cadre de cette opération humanitaire. Le scandale éclate. L'ONU constitue discrètement une commission d'enquête indépendante, présidée par Paul Volcker, qui rend un rapport édifiant en 2005, accusant près de 2 500 individus et sociétés internationales dans une trentaine de pays. Depuis, très peu de procès ont eu lieu et les mises en examen sont tout aussi rares...
Contrebande d'État Dans un univers confiné où se croisent ambassadeurs, anciens agents de services de renseignement, journalistes, fonctionnaires de l'ONU, avocats, affairistes, politiciens et médecins irakiens s'est joué l'une des plus grandes affaires de corruption de l'histoire moderne। Une affaire que, pourtant, le monde entier a très vite oubliée. De Dubaï à Genève en passant par Amman, Paris et New York, les réalisateurs remontent une à une toutes les étapes qui ont permis cette gigantesque contrebande pétrolière. À l'aide de documents inédits, d'archives et de témoignages d'acteurs directs, ils reconstituent avec précision ce qu'il faut bien nommer un pillage, dont la principale victime a été le peuple irakien.

Pain, pétrole et Pain, 1

Pain, pétrole et corruption2

Bokassa 1er, une histoire francafricaine

Résumé : Pour beaucoup, le nom de Bokassa évoque un douloureux souvenir, celui d'une République centrafricaine à l'agonie. Tantôt dictateur d'un pays qu'il asservit, tantôt allié de la France de Giscard d'Estaing qu'il courtise, cet orphelin, devenu chef d'état-major dans les années 60, fait figure de dirigean fantasque et colérique. De 1966 à 1979, il a été successivement président puis empereur de son pays.

dimanche 9 décembre 2007

samedi 8 décembre 2007 sur France Inter

Samedi 8 décembre 2007 entrafrique ou la Françafrique ? (2)
On les a appelés les Barracudas… Tous ces parachutistes français envoyés d’urgence en Centrafrique pour débarquer l’empereur Bokassa Ier du pouvoir… Nom de code l’opération : Barracuda ! Et depuis 1979, pour les Centrafricains, tous les militaires français qui stationnent dans le pays sont des « Barracudas »…
Avec Monsieur X, nous avons donc évoqué l’histoire de la Centrafrique et cette période mi-loufoque, mi-dramatique de l’empire. La France, ainsi qu’elle en avait pris l’habitude, est donc intervenue dans cette affaire pour siffler la fin de la partie. Comme elle avait auparavant déjà choisi Jean-Bedel Bokassa pour occuper le fauteuil présidentiel de la Centrafrique ! Car, selon mon interlocuteur, dans aucun autre pays africain la France ne s’est autant impliquée qu’en Centrafrique ! Et d’ailleurs, ça va continuer après la chute de Bokassa. A commencer par l’ancien président exilé David Dacko, l’homme que Paris a choisi pour remplacer l’empereur déchu et qui rejoint même son pays dans un des Transall qui transportent les paras français.
Et aujourd’hui encore, notre pays intervient dans la politique centrafricaine puisque ce sont des éléments de notre armée qui ont réduit une rébellion dans le nord du pays… Rébellion qui risquait à terme de chasser le président actuel, François Bozizé. Et une intervention opérée sans tambour ni trompettes et presque clandestinement… Comme d’autres opérations militaires accomplies au Tchad. Toujours pour venir au secours des pouvoirs en place au nom des accords souvent secrets passés avec ces pays du temps de Jacques Foccart. Celui-ci – Monsieur X nous l’a révélé l’an passé – détenait même dans son coffre des demandes d’intervention militaire en blanc signées préalablement par des dirigeants africains.

ANTI-AMERICAINS : ECOUTEZ et JUGEZ PAR VOUS-MÊMES

Samedi 1er décembre 2007
La Centrafrique ou la Françafrique? (1)
On les appelait autrefois les « barracudas ». Et aujourd’hui, ils sont devenus les EFAO, c’est à dire les Eléments français d’Assistance opérationnelle. Mais aux yeux de la population, sous une autre étiquette, ce sont les mêmes qui sont revenus ! Des militaires français qui mènent en République centrafricaine une véritable guerre dont on parle peu ou pas en France… Il faut d’ailleurs noter que nos forces ont été engagées là-bas aux côtés de l’armée du pays sans que la représentation nationale ait été consultée. Une guerre pourtant terriblement meurtrière : les combats entre les rebelles et les loyalistes ont déjà fait nombre de morts. Mais ce sont surtout les civils qui paient le prix fort : de part et d’autre, on se livre à tous les excès, pillages, viols, exécutions sommaires, maisons incendiées, etc. Des localités entières dévastées, des habitants terrorisés qui préfèrent fuir dans la brousse et abandonner le peu qu’ils possèdent avant l’arrivée des mutins mais aussi des militaires centrafricains qui commettent les même exactions que leurs adversaires.
La situation est d’autant plus catastrophique que ce ventre de l’Afrique est particulièrement sinistré. Au nord, il y a le Tchad dont le pouvoir chancelant a été sauvé par notre armée, encore elle, en 2006. Plus à l’Est, c’est le Darfour et son flot de réfugiés. Et au Sud, il y a le Congo qui n’est toujours pas stabilisé, surtout à l’est dans le Kivu, à la frontière du Rwanda. Et partout, le puzzle ethnique et la misère suscitent des conflits régionaux que la future force européenne, l’Eufor, ambitionne d’éteindre tant en République centrafricaine qu’au Tchad. Le Tchad où la récente mésaventure de « l’Arche de Zoé » risque de laisser des traces. Deux pays en tout cas qui ont toujours fait partie du pré carré français et où notre pays a souvent fait la pluie et le beau temps et entretenu de façon presque ininterrompue de grosses garnisons depuis l’indépendance.
Monsieur X s’intéresse particulièrement à la Centrafrique où jadis régnait un empereur bien français, Jean-Bedel Bokassa.